Coeur épris de courroux |
RACINE
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ib. I, 1 |
coeur |
On a touché mon âme, et mon coeur s'est épris |
CORNEILLE
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Cinna, I, 2 |
éprendre (s') |
Épris de colère et d'amour |
ROTROU
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Antig. v, 3 |
épris, ise |
Épris de mille erreurs |
CHÉNIER M. J.
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Fénel. I, 2 |
épris, ise |
Si d'une égale amour votre coeur est épris |
VOLTAIRE
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Zaïre, I, 2 |
amour |
Je m'épris pour elle de l'inclination la plus tendre |
MARIVAUX
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Marianne, 7e part. |
éprendre (s') |
Je vois qu'un fils perfide épris de vos beautés.... |
RACINE
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Mithr. II, 4 |
épris, ise |
Plus loin, sur la rive où s'épanche Un fleuve épris de ces coteaux.... |
LAMARTINE
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Méd. II, 1 |
épancher |
Sa vertu, sa douceur, sa politesse, tout m'avait épris de lui |
SAINT-SIMON
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dans GODEFROY, Gloss. de Corn. |
éprendre (s') |
Souviens-toi du beau feu dont nous sommes épris |
CORNEILLE
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Cinna, I, 3 |
feu [1] |
C'est ou d'elle ou du trône être ardemment épris, Que vouloir ou l'aimer ou régner à ce prix |
CORNEILLE
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Rodog. III, 5 |
ardemment |
Laissez à Ménélas racheter d'un tel prix Sa coupable moitié dont il est trop épris |
RACINE
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ib. IV, 4 |
de |
C'est ou d'elle ou du trône être ardemment épris Que vouloir ou l'aimer ou régner à ce prix |
CORNEILLE
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Rodog. III, 5 |
épris, ise |
Un esprit vrai doit être épris Pour des vérités éternelles |
VOLTAIRE
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Épît. 33 |
épris, ise |
Plus d'un héros, épris des fruits de mon étude, Vient quelquefois chez moi goûter la solitude |
BOILEAU
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Ép. x. |
étude |
Épris de l'art divin qui fleurit en Provence, Poëte, il a chanté le succès de la France |
DELAVIGNE
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Vêp. sicil. I, 2 |
fleurir |
Clitandre auprès de vous me fait son interprète, Et son coeur est épris des grâces d'Henriette |
MOLIÈRE
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F. sav. II, 3 |
grâce |
César en fut épris, et du moins j'eus la gloire De le voir hautement donner lieu de le croire |
VOLTAIRE
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Pomp. I, 3 |
hautement |
Et je ne prétends pas, indignement épris, Rougir devant mon frère et souffrir des mépris |
VOLTAIRE
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Adélaïde, III, 3 |
indignement |
Et je tiendrais des deux celui-là mieux épris, Qui favoriserait ce que je favorise, Et ne mépriserait que ce que je méprise |
CORNEILLE
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D. Sanche, III, 4 |
mieux |
Laissez à Ménélas racheter d'un tel prix La coupable moitié dont il est trop épris |
RACINE
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Iphig. IV, 4 |
moitié |
Laissez à Ménélas racheter d'un tel prix La coupable moitié, dont il est trop épris |
RACINE
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Iphig. IV, 4 |
racheter |
Vingt poëtes épris Sur de sublimes tons font ronfler Melpomène |
VOLTAIRE
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Ép. 104 |
ronfler |
Écoutez du pigeon épris de sa maîtresse Le doux roucoulement exprimer sa tendresse |
DELILLE
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Trois règn. VIII |
roucoulement |
Après avoir cent fois déclamé contre le monde, ils en sont toujours épris |
BOURDALOUE
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Pensées, t. I, p. 280 |
déclamer |
Tels deux fougueux taureaux, de jalousie épris, Auprès d'une génisse au front large et superbe.... |
BOILEAU
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Art p. V |
jalousie |
Tels deux fougueux taureaux, de jalousie épris, Auprès d'une génisse au front large et superbe.... |
BOILEAU
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Lutr. v. |
taureau |
On dit qu'Apollon, épris de la beauté de sa mère Périctioné, habita avec elle, et que notre philosophe [Platon] dut le jour à ce Dieu |
DIDEROT
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Opin. des anc. phil. (Platonisme). |
habiter |
Nous, peuple épris en politique Du tapage et des galons d'or, Pour présider la république, Faisons choix d'un tambour-major |
BÉRANGER
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les Tambours. |
tambour |
Mon cher maître, dis-je à don Christoval, vous êtes bien épris de dona Anna ; la dame, de son côté, en tient aussi apparemment |
LESAGE
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Est. Gonz. 23 |
tenir |
D'un feu religieux le saint poëte épris Cherche leur pur éther et plane sur leur cime [des montagnes] |
CHÉNIER
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225 |
éther |
Ariste : Et son coeur est épris des grâces d'Henriette. - Chrysale : Quoi ? de ma fille ? - Ariste : Oui ; Clitandre en est charmé |
MOLIÈRE
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Femm. sav. II, 3 |
oui |
Il me donna, entre autres, une petite épée, dont j'étais fort épris, et que j'ai portée jusqu'à Turin, où le besoin m'en fit défaire, et où je me la passai, comme on dit, au travers du corps |
ROUSSEAU
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Confess. I |
passer |
La morale a des traits dont mon coeur est épris ; Et c'était autrefois l'amour des grands esprits ; Mais aux stoïciens je donne l'avantage, Et je ne trouve rien de si beau que leur sage |
MOLIÈRE
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Fem. sav. III, 2 |
stoïcien, ienne |
Je ne m'aveugle point ; d'un sot orgueil épris, Mon crédule Apollon sur son faible génie N'a point fondé l'espoir de leur ignominie [de Voltaire et des autres écrivains ses amis et sectateurs] |
GILBERT
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Mon apologie. |
crédule |
Tout cela vient de ce que chacun, épris de soi-même, veut tout mettre à ses pieds et s'établir une damnable supériorité, en dénigrant tout le genre humain |
BOSSUET
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Concupisc. 16 |
dénigrer |
Et toujours plus épris et toujours plus fidèle |
VOLTAIRE
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Scythes, II, 3 |
épris, ise |
Faut-il l'exhorter beaucoup et le solliciter de penser à la personne dont il est épris ? que dis-je, peut-il même n'y penser pas et l'oublier ? Tout absente qu'elle est, il ne la perd, en quelque manière, jamais de vue, et elle lui est toujours présente |
BOURDALOUE
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t. II, p. 52 |
absent, ente |